Comment trouver l’idée qui va révolutionner le monde et qui va permettre de gagner de l’argent, tout en étant utile ? 

Il est évident que cette question est au cœur des préoccupations de tous ceux qui ont un projet d’entreprise. Est-ce qu’il sera à même d’être le nouveau Blablacar ? Cette licorne ne s’est pas faite en un jour, mais on peut dire qu’il s’agit d’une success-story à la française comme on les aime…

L’idée qui a tout changé 

Frédéric Mazzella aurait sans doute pu se contenter d’un excellent cursus universitaire, pour faire carrière car il peut se vanter d’avoir fait ENS, d’avoir fréquenté l’université de Stanford aux Etats-Unis ou encore la NASA. Pourtant, ce qui intéresse le jeune homme, c’est l’innovation. 

Si un de ses buts avoués, pour aller faire ses études aux Etats-Unis, était de mieux parler la langue, il souhaitait surtout être au plus près de la Silicon Valley et de la révolution que constituait Internet, puisque nous sommes en 1999. 

En Californie, il existe des voies sur les routes qui sont spécialement dédiées au covoiturage, pour désengorger le flux. L’idée lui semble intéressante, mais comment la matérialiser en France mais aussi dans le reste du monde ? 

C’est en revenant en France que l’idée prend réellement corps. A cause de trains bondés, à l’approche de Noël, il ne sait pas comment se rendre en Vendée pour passer les fêtes de fin d’année avec ses parents. Pour arriver à destination, il doit trouver une personne qui non seulement va au même endroit que lui, mais aussi au même moment, afin de partager les frais. 

S’il commence à travailler sur le projet de Blablacar (qui s’appelle alors covoiturage.fr) en 2004 pendant son temps libre, avec les premières lignes de code, pour mettre en place une plateforme en ligne, il attend trois ans ; soit en 2007 ;  pour concrétiser vraiment son idée en intégrant l’INSEAD. 

Entre le début du travail sérieux sur la matérialisation du projet et son aboutissement, il se passe 4 ans, durant lesquels il rencontre ses futurs associés et certains de ses actuels collègues, mais établit également un réseau solide, car il a pour ambition de développer son entreprise à l’international ; ce qui est une des conditions (mais peut-être ne s’en doute-t-il pas) pour devenir une licorne… 

Le développement et la consécration de Blablacar

Qui veut aller loin ménage sa monture, dit l’expression bien connue et cela se vérifie sans nul doute dans le cas de Blablacar qui est donc une plateforme de covoiturage, permettant de faire se rencontrer des personnes qui veulent partager les frais liés à leurs déplacements en voiture avec d’autres qui veulent se rendre au même endroit qu’elles et au même moment, sachant que les fondateurs entendent également, pour plus de praticité, un service synchronisé avec les téléphones mobiles, dont les smartphones. 

En 2008, plusieurs dizaines de milliers de personnes en France utilisent déjà le site pour économiser, trouver un chauffeur, faire un geste pour la planète. Ce succès leur donne assez confiance pour accélérer le mouvement. 

En 2013, Blablacar qui a trouvé cette année-là son nom définitif, dépasse les frontières de la France et s’aventure avec succès en Europe, avec une démarche d’économie collaborative. L’entreprise compte alors 3 millions de covoitureurs inscrits. 

Depuis lors,  la plateforme enregistre toujours le double d’utilisateurs (à minima) par rapport à l’année précédente. On peut parler d’un monopole sur le covoiturage tout à fait écrasant puisque Blablacar représente…90% du marché. 

Présent aujourd’hui dans 20 pays dans le monde, le site n’entend pas se contenter de son (énorme) succès. 

Il faut aider les internautes à trouver rapidement ce qu’ils cherchent avec des pictogrammes, pour accéder au bon véhicule : celui qui accepte les animaux, dans lequel il est permis de fumer ou encore écouter de la musique. Ergonomie du site, messagerie sécurisée, meilleur moteur de recherche : la plateforme est en constante évolution. 

Le site est entièrement gratuit pour les utilisateurs et la plateforme prélève une commission sur ce que le conducteur demande comme frais à partager. 

En 2012, la première levée de fonds est de 10 millions, suivi deux ans plus tard, de 100 millions. En 2015, soit moins de 7 ans après sa création, Blablacar annonce une levée de fonds de 177 millions d’euros, avec une valorisation à 1.4  milliards d’euros, ce qui en fait officiellement une licorne française. 

En 2015, la plateforme avec un développement en Europe et visant le marché asiatique ou encore l’Amérique latine peut déjà s’enorgueillir d’avoir 20 millions d’utilisateurs. 

En 2021, 97 millions d’euros viennent aider la start-up à stimuler sa croissance, ralentie (forcément) par la pandémie de Covid-19. 

Blablacar : informations clés

Date de création de Blablacar

Officiellement sans doute, 2008, même si le projet est travaillé depuis de longues années. 

Nombre de salariés à ce jour

Disséminé sur 3 continents et une vingtaine de pays, Blablacar comptabilise plus de 450 salariés. 

Chiffre d’affaires en 2022

En 2015, malgré un chiffre d’affaires qui doublait chaque année depuis 5 ans, la start-up n’était pas encore rentable, mais préférait continuer à investir. 

Elle affichait cependant à l’époque un chiffre d’affaires estimé à 88 millions d’euros. En 2018, elle avait atteint le stade de la rentabilité, avec une croissance de 40%.

Une possible entrée en bourse ? 

L’entreprise a toujours souhaité prendre son temps, tant en termes de développement qu’en matière d’entrée en Bourse. Pourtant, les fondateurs ont exprimé le souhait de le faire en 2022, sans pour autant donner plus de précision quant à une date précise. 

Cette cotation a certainement pris un peu de retard à cause de la crise épidémique du Covid-19. Pendant cette période, l’entreprise a forcément accusé une diminution de son nombre d’utilisations, à cause des restrictions liées aux voyages, mais aussi aux distanciations sociales. 

Les objectifs de développement de Blablacar

Blablacar, tout le monde le sait, se spécialise dans le covoiturage et comme son nom l’indique, ce concept ne concerne normalement que les voitures. 

Pour autant, afin de ne pas perdre de clientèle, la SNCF, un des acteurs les plus reconnus dans le monde du transport ferroviaire aimerait tabler aussi sur la mobilité à la carte. 

Retardés sans doute dans ce bel élan par la crise sanitaire, ce développement qui était prévu pour la fin d’année 2021, début 2022 est encore en stand-by. Mais il est certain que ce type de réservation, par le biais d’une plateforme unique est une aubaine pour les voyageurs et les touristes qui souhaitent (encore plus) diminuer leur empreinte carbone en partageant avec plus de personnes le même moyen de locomotion, par exemple. 

Scalabilité

La start-up de la French Tech a prouvé depuis les prémices du projet qu’elle était en capacité constante de développement. 

Tout est fait pour améliorer l’expérience utilisateur, y compris se diversifier au niveau du moyen de locomotion. 

La maxime ou citation la plus marquante de la start-up

Le slogan de Blablacar est « le covoiturage confiance ». Confiance en la plateforme, bien sûr, qui se veut intuitive, facile à utiliser, pratique avec ses pictogrammes. 

Confiance aussi pour trouver, à chaque besoin, une voiture, car avec des millions de membres un peu partout dans la monde, il est rare de ne pas pouvoir faire coïncider l’offre et la demande. 

Mais aussi confiance en l’autre, avec des amitiés ; voire des relations amoureuses qui naissent ; et surtout, la relation, au cœur de tout, pour que les trajets en voiture ne soient plus seulement le moyen d’aller d’un point A vers un point B, mais un voyage humain…

On parle d’eux !

Les Echos.fr : « BlaBlaCar : la licorne française est devenue multinationale »

BFMTV.com : « BlaBlaCar, leader du covoiturage et licorne de la French Tech »

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